Le Béarn devient une région à la mode attirant une catégorie de touristes un peu différente des traditionnelles, puisqu’il s’agit de voyageurs d’affaires. En effet, ces récentes semaines, on a vu un afflux de groupes d’entreprises venant en séminaire pour faire un partage d’expérience avec des agriculteurs qui travaillent un produit bien spécial : la pêche Roussanne. Très réputée au XIXe siècle, la pêche Roussanne (ou Rossanne) de Monein est une vieille variété de pêche qui existait déjà au Moyen-Âge, mais dont la culture, à partir des années 1960, a dû, peu à peu, s’incliner face à la concurrence de la vigne, sachant que nous sommes, ici, à une vingtaine de kilomètres seulement de Pau, en plein cœur de l’appellation Jurançon. Alors, en 1995, lorsque Marie José Casaubon, propriétaire des « Vergers du Pays de Monein ››, commence à s’y intéresser de plus près, il ne reste plus qu’une malheureuse quinzaine d’arbres fruitiers en vie. Sous l’impulsion du maire de la commune, elle va donc s’attacher à replanter des dizaines et des dizaines de pêchers, avant de s’impliquer, encore un peu plus, dans la culture de ces vergers anciens. L’INRA de Bordeaux et le CTF L (Centre Technique des Fruits et Légumes) de Nîmes vont alors l’aider à sélectionner des plants sains – d’un point de vue sanitaire – qui seront ensuite confiés à un pépiniériste agréé afin d’être démultipliés. Les premiers arbres sont plantés en 2004. Deux ans plus tard, on en dénombre 400. Mais ce n’est que l’année suivante, en 2007, que démarre la première récolte de fruits. De nos jours, une vingtaine de producteurs regroupés en coopérative, cultivent une quinzaine d’hectares de pêches Roussanne. La nature des sols, idéale dans ce coin de Béarn, et la volonté farouche des producteurs de relancer cette vieille variété, permettent, désormais, de récolter, chaque année, entre 80 et 100 tonnes de pêches juteuses et charnues. Car, récoltée à la main et à pleine maturité, sur une période très courte, entre début juillet et courant août, la pêche Roussanne de Monein se caractérise par son calibre généreux – jusqu’à 380 grammes pièce – sa couleur d’un jaune intense relevée par des teintes délicatement rosées et frappée d’un rouge vif du côté de l’insolation, mais aussi par ses saveurs sucrées et cette petite pointe d’acidité qui marque le palais et qui la rend unique comparée aux autres variétés. Sa chair, marquée de filament rosacée, se déguste nature, mais se laisse aussi facilement cuisiner et associer aux mets sucrés, comme salés. Commercialisée en frais, elle est également transformée en nectar de pêche, confiture, compote et pêches au sirop. L’objectif de ces séminaires alimentaires est un réel partage d’expérience avec les agriculteurs et la demande d’expériences valorisantes et de plus en plus recherchée. Si cela vous intéresse, on peut vous recommander l’Agence Séminaire qui fait office de spécialiste du secteur.
A propos
Plaisir Cuisine est une chronique volontaire du bon goût. Passion pour la cuisine, le goût, les saveurs, mais aussi le travail bien fait, ce blog est ma revue de cuisine. Retrouvez-moi chaque semaine ou chaque mois, dès que j'aurai le temps, et découvrez mon monde culinaire.-
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